Samedi 1er Octobre - Lille: un détenu attaque une surveillante

Publié le par Sam Fisher

Un détenu ayant attaqué à l'aide d'une cuillère aiguisée une surveillante de prison, vendredi, au centre pénitentiaire de Lille, doit être jugé lundi en comparution immédiate au tribunal pour violences avec arme, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

 
Le détenu, qui avait refusé de regagner sa cellule vendredi midi après la distribution des repas, "a sorti une arme artisanale, une cuillère dont le manche avait été taillé en pointe" alors que la responsable adjointe du chef de bâtiment tentait de le raisonner, a expliqué à l'AFP Etienne Dobremetz, secrétaire régional adjoint du syndicat Ufap/Unsa-Justice.


"Il a lui a donné un coup de poinçon au niveau de la poitrine", juste au-dessus du coeur, a-t-il ajouté.

 


Le détenu, placé en garde a vue, a été présenté au parquet et doit être jugé en comparution immédiate lundi au tribunal correctionnel de Lille pour violences avec arme, a pour sa part indiqué le parquet.

  


Il n'était pas signalé aux services médico-psychologiques, mais avait demandé à voir un psychiatre le matin de l'agression, selon M. Dobremetz.

  


Contactée par l'AFP, la direction interrégionale des services pénitentiaires de Lille n'a pas commenté.

  


La victime, hospitalisée jusqu'à vendredi soir, a perdu beaucoup de sang mais ses jours ne sont pas en danger. La surveillante venait de prendre ses fonctions après plusieurs mois d'arrêt maladie à la suite d'une agression à la maison d'arrêt de Fleury-Merles.

  


"Psychologiquement, elle est très atteinte", selon le syndicaliste.

 


Les syndicats Ufap/Unsa-Justice et FO appellent à un "rassemblement pacifique, sans blocage" devant le centre pénitentiaire de Lille, à Sequin, lundi, entre 12H00 et 14H00.

 


Ils rappellent qu'une agression, en juin, avait déjà déclenché un mouvement de protestation. Les syndicats avaient alors demandé plusieurs améliorations sur le plan de la sécurité, en vain, affirme M. Dobremetz.

 


"Les agents ne gèrent plus de l'humain, mais des flux d'humains. Comment déceler les problèmes (psychiatriques, NDLR) et les faire remonter quand chaque agent a 110 à 120 détenus à surveiller ?", a-t-il demandé.

 

Le Parisien...

 

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