Mardi 12 Avril - Fin de la prise d'otage à la prison pour mineurs près de Lyon

Publié le par Sam Fisher

Une jeune éducatrice a été prise en otage pendant plus de deux heures mardi après-midi par un détenu de 16 ans à la prison pour mineurs de Meyzieu, près de Lyon, qui s'est finalement rendu vers vers 18H45, a-t-on appris auprès de la préfecture.

 

 

L'adolescent, armé d'une lame de rasoir, s'est rendu sans incident au terme de négociations avec les forces de l'ordre, selon la même source.

 

Pour une raison encore indéterminée, l'adolescent s'est enfermé vers 16H30 dans un bureau avec l'éducatrice, à l'issue de la promenade.

 

Condamné à deux reprises, pour vol aggravé et violences et menaces sur personne détentrice de l'autorité, il était écroué jusqu'en août 2011.

 

Un important dispositif de police, ainsi qu'une équipe régionale d'intervention et de sécurité (Eris), avaient pris position aux abords de la prison. Les pompiers et le Samu ont quitté le site vers 19H15, l'Eris vers 19H30, selon un journaliste de l'AFP sur place.

 

"Ce jeune est arrivé il y a moins d'une semaine, transféré du quartier pour mineurs de Villepinte pour rapprochement familial. Il se comportait assez correctement", a raconté à l'AFP Allan Tirloit, du syndicat pénitentiaire Ufap-Unsa.

 

Les éducateurs savaient cependant que l'adolescent "était violent", puisque "les Eris étaient intervenues à plusieurs reprises" à son sujet lorsqu'il était détenu à la prison pour mineurs de Porcheville, dans les Yvelines, avant d'être transféré "pour raison disciplinaire", selon la même source.

 

"On ne comprend pas quelles étaient ses motivations. Il n'avait pas fait part de souhaits particuliers", a poursuivi M. Tirloit, confirmant que sa collègue était "cliniquement indemne, même si psychologiquement ça va être très dur".

 

Le préfet délégué à l'Egalité des Chances, Alain Marc, s'est rendu sur place, et le garde des Sceaux Michel Mercier était attendu vers 20H30.

 

Les syndicats dénonçaient depuis plusieurs mois les tensions dans cette prison pour mineurs, la première inaugurée en France en 2007. Dotée d'une soixantaine de places, elle accueille en moyenne une trentaine de détenus de 13 à 17 ans.

 

Le 27 mars, selon l'Ufap-Unsa, l'agression d'un surveillant pendant la distribution du repas de midi lui avait valu neuf jours d'arrêt de travail. Dans les jours suivants, on recensait des jets de cailloux et "un début de mutinerie", avec quatre surveillants blessés.

 

"La violence est ensuite montée crescendo", avec des verres d'urine jetés sur un gardien, plusieurs surveillants frappés par un adolescent qui avait simulé un suicide par pendaison, puis une tentative d'agression à la lame de rasoir sur un gardien, le 5 avril, a énuméré Allan Tirloit.

 

"On demande le transfert des agresseurs, mais aussi des détenus reconnus comme des meneurs, qui ont pris la main sur l'établissement. Il faut casser l'effet de groupe", a plaidé le syndicaliste.

 

AFP

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