Mardi 26 Avril - St Martin: Le pénitencier sauvé ?
Une prison de 400 places à Fontenet, doublée d'une maison centrale à Saint-Martin-de-Ré qui ne fermerait plus. Selon différentes sources concordantes recueillies en Aunis et en Saintonge, l'hypothèse de cette carte pénitentiaire a retenu l'attention du ministère de la Justice. L'annonce officielle pourrait tomber avant la fin de la semaine.
Pourtant promise à une fermeture l'an dernier, la centrale comptant 400 détenus et dans laquelle travaillent près de 300 personnes serait sauvée grâce à la conjugaison de facteurs statistiques et sociaux.
Visite du ministre début mai
Selon les derniers chiffres fournis ce mois-ci par l'administration pénitentiaire, le nombre de détenus incarcérés en France (64 148) frôle le pic historique atteint en juillet 2008 (64 250). Et la hausse de 6 % du nombre de prisonniers observée depuis le début de l'année inquiète la Chancellerie. Au point de revoir la fermeture de prisons officialisée l'été dernier. Selon nos informations, la maison d'arrêt de Niort sera préservée, Saintes et Rochefort étant définitivement condamnées. Le maintien de la centrale de Saint-Martin-de-Ré, au moins pour quelques années supplémentaires, résoudrait aussi le problème de la grogne des surveillants. Ils refusent de venir s'installer en Saintonge et l'ont bien montré en bloquant le pont de l'île de Ré. De quoi maintenir « une paix sociale jusqu'au départ à la retraite des gardiens de prison », glisse une source.
La venue en Charente-Maritime, début mai, du garde des Sceaux Michel Mercier s'inscrit dans ce contexte. À défaut de connaître encore la date précise de la visite, il est acquis que le ministre de la Justice se rendra à la centrale pénitentiaire de Saint-Martin-de-Ré.
La nouvelle prison départementale serait bien bâtie à Fontenet (près de Saint-Jean-d'Angély), mais avec une taille réduite. 400 places au lieu des 600 envisagées. Soit 200 en maison d'arrêt pour les prévenus et les condamnés à des petites peines et 200 en centre de détention pour les peines de plus d'un an. Des raisons budgétaires expliqueraient ce rétrécissement.